Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Foudroie-moi
13 septembre 2015

A ma soeur (poème)

monet 5

 

Silencieuse, tu t'entoures de l'épais voile de la nuit

Tu deviens ombre, rien qu'un souffle,

Aussi légère que cette fumée qui petit à petit fuit

D'entres tes lèvres sèches et tes poumons frêles.

 

Noir pour du noir, tu te camouffles

Te maquillant de sombre, évitant la vie

Rayonnante qui tente de te saisir.

 

Tes paroles ne sont que des gouffres

Que tu poses après toi, nous empêchant ainsi

D'empêcher ta chute, de te retenir.

 

Parle, exprime-toi, hurle, explose

Sors de cette obscurité qui t'étouffe

Respire cette air frais dont on t'arrose

Evite-nous la gravure de l'épitaphe.

 

Ta nuit dure depuis bien trop longtemps

Ne veux-tu donc plus de la beauté de l'aurore ?

Crains-tu le soleil et ces éclats de miel ?

 

Songes-tu encore à ces fleurs que tu aimais tant ?

Cette triste Lune, dis-moi, que tu adores

T'a-t-elle promis un amour éternel ?

 

Ma sœur, songe à tout ce que tu évites

Ces rires, ces doux sourires qui pourraient

N'être qu'à toi. Cesse donc de fuir si vite

Le Bonheur sera lasse de te courir après.

 

 

GRiVe

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité