Personnification de la Peur (poème)
Cette peur de regarder en arrière
De voir à nouveau nos monstrueuses erreurs
Cette peur s’amuse avec nous, elle nous prend pour ses jouets.
Elle se sert quand l’envie lui prend, elle jette son venin en fonction de son plaisir.
Cette peur nous dévisage avec son air moqueur, comme un clown
Qui attend avec impatience que l’on trébuche.
Elle est vicieuse, sournoise, attentive au moindre relâchement.
Quand elle nous sent faible, elle attaque, taureau sans foi ni loi,
C’est la guerre…elle tue les yeux clos et a l’audace de sourire.
Elle saisit nos têtes et nous oblige à nous tourner
A l’instant où notre regard se perd dans le lointain,
C’est trop tard : Elle nous a tués.
Deux balles dans la tête
Trois coups de couteau dans le ventre
Du poison glissé entre nos lèvres
Une mine plantée sous nos pieds
Elle a tous les moyens pour tuer à sa disposition
Elle en varie pour mieux torturer, et glousse quand elle est implorée.
Cruel et sadique, elle nous fait ouvrir largement nos yeux
Sur ce que nous refoulions derrière nous : Nos erreurs.
Elles sont les complices de la peur
Pas moins cruelles et sadiques, pas moins sournoises et vicieuses
Prêtes à nous sauter à la gorge, monstres inhumains qui nous étranglent
Enserrent notre cou d’une poigne de fer
Nous perdons alors notre souffle…
Petit…
À…
Petit…
Nous…mourrons…de…
Peur.
GRiVe